A l’occasion de la sortie en DVD de "This is it", le réalisateur Kenny Ortega revient sur les coulisses de l’ultime show de Michael Jackson.
Quelle était votre ambition avec ces fameux concerts à Londres ? Présenter le plus grand show de tous les temps ?
Michael ne l’a jamais formulé ainsi. Mais ce qu’il voulait, c’est que lorsque les gens rentrent chez eux, ils ne puissent pas trouver le sommeil. Il disait : "je veux leur donner tout ce qu’ils attendent, mais aussi les surprendre, les inspirer et leur rappeler les responsabilités que nous avons tous sur cette Terre."
Sur les images de "This is it", on vous sent très protecteur. Mais ne vous rendait-il pas un peu dingue parfois ?
(Il réfléchit longuement) J’avais un respect infini pour Michael. Je n’ai jamais travaillé avec quelqu’un qui ait un tel don pour tout ce qu’il faisait. C’était une fontaine d’idées, rien ni personne ne pouvait l’arrêter. Parfois il me téléphonait à 3h à 4h du matin parce qu’il voulait tester un truc nouveau le lendemain ! Après nous avions nos désaccords. Mais c’est justement ce qu’il aimait : les duels, les étincelles créatives entre nous.
Le montage du film vous a-t-il aidé à surmonter sa mort ?
Au début, je craignais que ce soit très difficile. J’ai d’ailleurs eu du mal à regarder certaines images. Parfois je fondais en larmes et je devais quitter la salle de montage pour aller faire une longue balade. Mais au fil des jours, une histoire s’est crée sur l’écran et nous avons réalisé l’incroyable privilège que nous avions tous eu de participer à ces instants uniques. Si bien que "This is it" est devenu une sorte de célébration de la mémoire de Michael.
Vous êtes-vous dit que vous lui en aviez demandé trop pour sa santé ?
Non, parce que c’est lui qui exigeait tous ces efforts. C’était son rêve, son show, sa décision. Comme ça l’avait toujours été. Il était l’architecte et nous étions la famille créative à son service.
source:metro.com